Je suis à la fois la bête noire des enfants et des parents.
Je suis source de disputes, de larmes, de colère et de frustration.
Je rime avec désespoir.
Qui suis-je ?
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Les devoirs!
Non, mais qui a eu cette idée folle un jour d’inventer les devoirs ? À la simple vue d’un cahier d’exercices, des parents sentent l’angoisse monter parce que, tout comme leur enfant, leur inconscient en a fait une association négative et anxiogène.
Déjà en changeant le nom « devoir » pour révision, pratique ou exercices, ça sonne beaucoup moins comme une obligation. On ne sait pas pour vous, mais quand on a le devoir de faire quelque chose, c’est rarement par plaisir. On a presque l’image en tête de quelqu’un qui nous pointe sévèrement du doigt et qui dit : « TU DOIS FAIRE ÇA ! »
Bref, pas étonnant que le mot « devoir » créer une dégringolade de la motivation, jusqu’au fond des talons de votre enfant. Sans motivation, impossible de faire faire quoi que ce soit à un adulte. Imaginez à un enfant.
Selon Marie-Sophie Guillemette d’Entre Guillemets, entreprise spécialisée en soutien pédagogique pour parents et enfants, 4 clés sont essentielles pour garder la motivation de votre enfant pour faire ses devoirs. Vous voulez les connaître, n’est-ce pas ? Elle nous les partage dans les lignes qui suivent.
Plusieurs détestent marcher pour marcher, car marcher sans destination précise, à quoi ça sert ? Si l’enfant ne trouve pas de sens aux devoirs qu’il doit réaliser, la motivation ne sera pas au rendez-vous. Ainsi, il faut savoir donner une importance, un but, un objectif ou une utilité aux devoirs.
Marie-Sophie raconte qu’une fillette de 5e année qu’elle accompagnait n’avait aucune motivation à apprendre l’anglais, donc, par la bande, à faire aussi ses devoirs d’anglais. Un jour, elle lui a posé des questions sur ce qu’elle aimait, ce qui la passionnait. La fillette adorait le maquillage. Au fil de la conversation, elle a mentionné qu’elle voulait devenir une artiste maquilleuse de renom pour maquiller les plus grandes vedettes, comme Britney Spears (qui à l’époque était au top de sa carrière). Marie-Sophie lui a simplement répondu : « Britney Spears? Wow ! J’avoue que ce serait génial ! Mais, dis-moi, Britney Spears, elle parle quelle langue ? ». Comprenant que les grandes vedettes parlent anglais, la jeune élève a trouvé un sens à l’apprentissage de l’anglais. Résultat ? La motivation était enfin au rendez-vous !
De plus, faites preuve d’ingéniosité et mettez les apprentissages de votre enfant en contexte. Par exemple, si pour lui savoir calculer l’aire d’un carré est inutile, proposez de repeindre sa chambre de sa couleur préférée et demandez-lui combien de gallons de peinture seront nécessaires. Ainsi, il comprendra que cette formule mathématique est utile dans certaines situations de la vie quotidienne.
Impliquer votre enfant dans la mise en place de la routine entourant la période des devoirs, c’est lui enseigner à faire des choix. Évidemment, c’est selon son âge et son degré d’autonomie.
Par exemple, faites-le décider par quelle matière il souhaite commencer (français, mathématique, anglais) et à quel moment il préfère faire ses devoirs (matin, au retour de l’école, après le souper). Plus vous impliquez votre enfant, plus il sera motivé.
Faire ses devoirs assis sur une chaise, c’est tellement OUT ! Ce qui est IN, c’est demander à votre enfant la façon dont il souhaite réviser ses apprentissages.
Votre enfant aime :
L’objectif ultime, c’est que votre enfant révise et comprenne la matière. La manière dont il s’y prend n’a aucune importance. Alors, en tant que parent, soyez plus futé que votre enfant et faites-lui réviser ses matières sans qu’il s’en rende compte, comme en jouant à des jeux de société éducatifs, en lisant les ingrédients derrière une boîte, etc. Plus il y a de plaisir, plus vous passez du temps de qualité avec votre enfant et plus vous renforcez vos liens. Bref, il n’y a que du bon dans le plaisir.
Visuel, auditif ou kinesthésique. Connaissez-vous le style d’apprentissage de votre enfant ? Le savoir vous aidera à le diriger vers des méthodes de révision qui seront optimales pour lui et qui garderont sa motivation au top.
Lent ou rapide. Connaître le rythme d’apprentissage de votre enfant vous aidera à adapter la quantité de matière à réviser. Pour les enfants qui ont un rythme lent, on coupe pour réviser uniquement l’essentiel ou on divise la séance de travail en plusieurs courtes périodes. Pour un enfant au rythme plus rapide, on peut se permettre de déborder de ce qui a été vu en classe, car s’il revoit les notions qu’il a déjà comprises, il va s’ennuyer.
Enfin, en tant que parent, il est essentiel d’avoir des attentes réalistes. Ce que vous voulez pour votre enfant dépasse peut-être ses capacités. Des attentes réalistes diminuent considérablement la pression qui, une fois reléguée au dernier plan, permet à la motivation d’être au premier plan.
Quoi de plus motivant que de réviser son français en lisant une histoire personnalisée avec le nom de votre enfant ? Voilà quelques histoires qui sauront enflammer son imaginaire :